FAY SUR SOMME (80)
Il faut saluer l’excellente initiative de la commune pour la mise en valeur des ruines de l’ancien village, détruit en 1916.
Le village durant la bataille de la Somme, en 1916. Il était dans un tel état de dévastation que les habitants ont préféré rebâtir leurs maisons plus loin, plutôt que de redresser les ruines.
L’ensemble des vestiges est aujourd’hui aménagé en parc. Des panneaux et des bornes rappellent l’histoire du village et de la bataille de la Somme qui a entrainé sa ruine.
Le parvis de l’église.
Quelques piliers de la nef.
Les fondations de l’abside.
Quelques traces des habitations et de la chaussée.
CHIRY-OURSCAMP (60)
Le chateau de Mennechet, construit en 1903, se dressait fièrement au dessus de ce modeste village de l’Oise. Malgré de gros dégâts causés par les combats de 1918, sa façade a bien résisté.
Aujourd’hui à l’abandon, ses ruines disparaissent derrière la végétation et menacent de s’écrouler si rien n’est entrepris pour les préserver.
PASSEL (60)
Au sommet du Mont-Renaud, se dressait un château entouré d’un grand parc. Sa position stratégique en fit l’objectif des troupes allemandes en route vers Paris, lors de leur offensive de 1918. Les Français retranchés à l’intérieur opposèrent une résistance farouche à la poussée
de l’ennemi. Le site fut évidemment
entièrement dévasté par les combats.
Le château fut reconstruit après la
guerre, de l’ancien parc, il ne reste
que ce pilier.
Cette riche propriété possédait également sa chapelle, dont l’autel et quelques murs ont échappé au nivellement des bombardements. La statue du Christ visible sur la photo provient d’un calvaire qui se trouvait à l’origine au pied de la colline.
DRESLINCOURT (60)
La ferme d’Attiche, située au point culminant du massif de Thiescourt, fut âprement disputée durant toute la durée du conflit. Occupée par les Français du 86ème régiment d’infanterie, elle subit des bombardements quotidiens. Aujourd’hui, les bâtisses ont disparu, mais en cherchant bien dans les ronces, on peut pénétrer dans une cave voutée.
Nous terminerons cette page en visitant quelques uns des neuf villages détruits lors de la bataille de Verdun (du 21 février au 18 décembre 1916).
Ces villages n’ont jamais été reconstruits.
BEZONVAUX (55)
Sur cette carte postale on peut voir un groupe de soldats français au milieu des habitations dévastées.
Situé dans l’axe de l’avancée vers le fort de Douaumont, le village tomba aux mains des Allemands dès les premières heures de la bataille de Verdun. Malgré son peu d’intérêt stratégique, il resta dans la zone des combats et disparu peu à peu sous les bombardements.
BEAUMONT-EN-VERDUNOIS (55)
Cet autre village connut un sort identique et offre aujourd’hui le même aspect chaotique. Les vestiges sont rares et la nature recouvre de son manteau de mousse et de fougère le terrain martyrisé par la folie des hommes.
FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT (55)
C’est certainement dans ce village que se sont déroulés les pires combats. De juin à août 1916, les ruines sont le théâtre de terribles corps à corps durant lesquels le village change de mains à plusieurs reprises.Le 18 août, les troupes françaises du 1er R.I.C.M. reprennent le village définitivement. Les ruines de Fleury deviendront le point de départ des attaques françaises pour reprendre les forts de Douaumont et Vaux.
ORNES (55)
Cette carte postale d’origine allemande montre la rue principale et au fond l’église St-Michel construite en 1828.
De nos jours, l’église est méconnaissable mais offre de belles ruines dans un écrin de verdure.
Vu sous cet angle, les colonnes qui s’élancent vers un ciel lumineux font penser à un site antique. Les sapins majestueux nous rappellent vite que nous ne sommes pas sur les côtes de la mer Egée.
LOUVEMONT (55)
Dans cet autre village, l’eau s’écoule toujours de cet abreuvoir épargné. Son murmure rompt agréablement le silence qui règne en ces lieux depuis la fin de la guerre.
HAUTMONT-PRES-SAMOGNEUX (55)
Ce vieux panneau indique au promeneur la direction d’Hautmont, village détruit au coeur de la forêt lorraine. Il a été planté par le Souvenir Français après la guerre pour guider les pèlerins. Au XXIème siècle, son titre de village “mort pour la France” peut laisser dubitatif. Il ne faut pas oublier que les mentalités ont changé depuis......
Voici Hautmont, ou du moins ce qu’il en reste.
Il y régne ce jour là une atmosphère particulière. Pourtant, on retrouve ici ce silence et ce même paysage post-apocalyptique. La cause en est peut être le jeu d’une lumière diffuse sur les ondulations du terrain.
Ici comme à Louvemont, un bassin a été épargné. Depuis longtemps, les hommes et les bêtes ne se rassemblent plus autour de ce point d’eau. Seuls les fantômes et les animaux de la forêt le fréquentent encore.
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